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Rencontre avec Anne JACQUEMET-GAUCHÉ, responsable scientifique du projet sur Les droits administratifs français et allemand.

Publié le 18 janvier 2021 Mis à jour le 18 janvier 2021

Rencontre avec Anne JACQUEMET-GAUCHÉ, professeure des universités et directrice du CMH pour son projet : Les droits administratifs français et allemand : identité(s) et acculturation. Réflexion sur la notion de culture juridique.

Ce projet vise à explorer et comparer tant la construction actuelle des droits administratifs français et allemand que les fondements historiques et philosophiques sur lesquels ceux-ci reposent, afin de déterminer si une culture propre à chaque droit existe, laquelle façonnerait ainsi leur identité.

Rencontre publiée dans le neuvième numéro du Lab, journal de la recherche de l'UCA.
 

Qu’est-ce qu’une culture juridique ? Le droit français possède-t-il une identité propre ? Voici deux des questions qui me préoccuperont ces prochaines années. Les anthropologues, mais aussi les philosophes, linguistes, historiens manient déjà ces notions. La démarche interdisciplinaire sera ainsi précieuse pour la juriste que je suis. La thématique est abordée au prisme des droits administratifs français et allemand, par une démarche inductive : il ne s’agit pas de disserter sur la notion de culture juridique en général, de manière abstraite, mais à partir de situations concrètes, pour réfléchir à ce qu’elle peut signifier. Parce qu’il régit la vie quotidienne des citoyens, parce qu’il renseigne sur la relation État / individus, le droit administratif constitue un objet d’étude pertinent. La comparaison avec le droit allemand permet, en outre, de se décentrer de son propre système et d’explorer les fondements historiques et philosophiques sur lesquels les droits administratifs reposent, afin de déterminer si une culture propre à chaque droit existe, laquelle façonnerait leur identité. La multiplication contemporaine des influences extraterritoriales (en particulier européennes) pose aussi la question de l’émergence d’une culture juridique européenne.

Être lauréate de l’IUF constitue une reconnaissance du travail accompli jusqu’à présent et prouve l’intérêt de la communauté scientifique pour cette thématique. En disposant de plus de temps pour mes recherches et d’un budget pour les mener à bien, je suis placée dans des conditions de travail optimales pour produire de la connaissance et contribuer à la formation d’un réseau plus structuré entre chercheurs de diverses universités et disciplines. C’est aussi l’occasion de faire rayonner, en Allemagne notamment, le laboratoire et l’université auxquels j’appartiens.

 

 Ce projet fait partie des lauréats de la campagne IUF 2020.